BD : L’arabe du futur (1-4), de Riad Sattouf
Titre : L’arabe du futur : Une jeunesse au Moyen-Orient
Auteur : Riad Sattouf
Edition : Allary
Pages : 160 pour le tome 1
Prix : 20,90€ par tome / 25,90€ pour le tome 4.
Nombre de tomes : 4. Série en cours.
Résumé : Né en 1978 d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf grandit d’abord à Tripoli, en Libye, où son père vient d’être nommé professeur. Issu d’un milieu pauvre, féru de politique et obsédé par le panarabisme, Abdel-Razak Sattouf élève son fils Riad dans le culte des grands dictateurs arabes, symboles de modernité et de puissance virile.
En 1984, la famille déménage en Syrie et rejoint le berceau des Sattouf, un petit village près de Homs. Malmené par ses cousins (il est blond, cela n’aide pas…), le jeune Riad découvre la rudesse de la vie paysanne traditionnelle. Son père, lui, n’a qu’une idée en tête : que son fils Riad aille à l’école syrienne et devienne un Arabe moderne et éduqué, un Arabe du futur.
Mon avis :
Cet article porte sur les quatre tomes publiés à l’heure actuelle. Il sera mis à jour lors de la publication et de la lecture du cinquième et dernier tome.
Dans cette bande dessinée, l’auteur raconte son enfance en Syrie. Issue d’une famille franco-syrienne il a vécu plusieurs années près de Homs, dans la famille très religieuse de son père. En suivant son histoire, on découvre la vie en Syrie dans les années 80, et plus précisément la vie rurale et religieuse. C’est à la fois impressionnant et déstabilisant. Il est difficile d’apprécier la vie ainsi montrée tant elle semble à l’opposé de ce qu’on connait, et que malgré tout, l’auteur en montre les mauvais côtés. De même, j’ai eu énormément de mal avec le père, je le trouve égoïste et beaucoup trop radicalisé. Certes, il aime ses enfants et sa femme, mais son égoïsme et sa façon de cracher sur tout ce qui est français alors qu’il sait en profiter quand ça l’arrange m’a beaucoup gênée. La fin du tome 4 a été particulièrement difficile à lire car le père se radicalise vraiment…
Cependant, l’auteur montre une vision nuancée, sa propre vision lorsqu’il était enfant : avec ses idéaux, ses espoirs mais aussi ses peurs. Ca permet une représentation moins tranchée que ne pourrait en avoir un adulte et c’est intéressant d’avoir ce point de vue spécifique. D’autant que cette représentation évolue à mesure que grandit le petit Riad.
Enfin, je ne suis pas une grande fan des dessins de Riad Sattouf. Je ne trouve pas les personnages très jolis et les couleurs me perturbent. Mais je dois dire que je les apprécie de plus en plus au fur et à mesure de ma lecture : peut-être l’habitude ?