Biographie·Drame·Historique·Religion

Bakhita, de Véronique Olmi

TitreBakhita

AuteurVéronique Olmi

EditionAlbin Michel

Pages 464

Prix22€

RésuméElle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion.
Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.
Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte. Avec une rare puissance d’évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d’âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu’elle soit razziée.

Mon avis :

Coup de coeur à la médiathèque et présent partout dans les médias ? Evidemment que j’allais le lire !

Véronique Olmi reprend ici les mémoires d’une religieuse noire en Italie, pour les romancer. Enlevée à 7 ans en Afrique, Bakhita est réduite en esclavage jusqu’à son procès d’affranchissement à Venise lors de ses dix-neuf ans. Elle écrit du point de vue de Bakhita, depuis l’enfance jusqu’à la mort. L’écriture évolue de manière presque insensible, et cela ne se voit que par la mise en mots d’impressions.

C’est horrible de se dire que cette histoire est vraie. Car à travers le regard de cette enfant, on a une vision crue de l’esclavage : vente, torture, ce qu’on peut supposer être des viols, humiliations, déracinement … Mais également une vision du racisme, même dans une Europe et une religion qu’on se plait à opposer à la société raciste américaine. Car Bakhita est rejetée, par les autres, mais également traitée différemment par les religieuses du fait de sa différence.

On pourrait se demander comment une esclave a préféré devenir religieuse plutôt que retourner dans son pays d’origine. Mais en lisant ce texte, on comprend. Le besoin d’amour, d’endroit à soi, les mauvais souvenirs, le déracinement si profond que plus rien de rattache à la terre d’origine. C’est triste et en même temps beau de voir autant de pureté dans les intentions de quelqu’un.

Cependant, la plume m’a gênée dans ma lecture, je pense que j’en attendais autre chose qu’une narration presque exclusivement descriptive et c’est ce qui nuance mon avis final.

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