Drame·Historique·Romance

Quand on ne peut oublier, de Tamara McKinley

TitreQuand on ne peut oublier

AuteurTamara McKinley

EditionL’Archipel

Pages384

Prix22€

RésuméDécembre 1941. Le père de Sarah Fuller, 19 ans, dirige une plantation d’hévéas en Malaisie, ou sa famille mène une vie de riches colons. Mais le conflit qui secoue l’Europe gagne cette partie du monde. Quand les Japonais commencent a bombarder Singapour, Sarah est contrainte de quitter sa famille et son fiance , Philip, pour aller trouver refuge en Angleterre. La longue traversée vers le vieux continent s’annonce périlleuse. Or, ni elle ni sa sœur Jane – qui requiert une attention constante – ne savent si leur grand- tante, censée les accueillir, est toujours de ce monde… Arrivées a Cliffehaven, sur la côte sud-est de l’Angleterre, les deux sœurs s’installent a la pension du Bord de Mer, tenue par la chaleureuse famille Reilly. Bien décidée a participer a l’effort de guerre, Sarah se voit offrir un surprenant travail… Qui ne lui permet toutefois pas d’occulter les mauvaises nouvelles en provenance de Singapour, et la crainte de ne jamais plus revoir Philip…


Mon avis : 

Ce roman est le cinquième tome de la saga « La Pension du Bord de Mer », mais rassurez-vous si comme moi vous n’avez jamais lu les autres livres, vous n’aurez pas de problèmes de compréhension. En effet, les livres de cette saga tournent autour d’un lieu, la pension, et ont quelques personnages récurrents, mais les histoires ne se suivent pas pour autant. A chaque tome, un nouveau personnage qui arrive à la pension avec sa propre histoire.

J’ai tout d’abord découvert avec plaisir (et tristesse), les effets de la Seconde Guerre Mondiale sur la Malaisie : un pays dont on parle peu et sur lequel les effets de la guerre sont méconnus en France (en tout cas on n’en parle pas à l’école). Pour autant, ils ont subi les invasions japonaises car c’était une colonie anglaise. J’ai apprécié de découvrir ce pan de l’histoire à travers les yeux d’une familles d’immigrés, cela permet d’aborder la thématique de la patrie, des origines, de l’immigration et de l’émigration. En effet, si aujourd’hui c’est un sujet décrié, à l’époque  et au cours de l’histoire les citoyens des actuels pays européens (français, polonais, anglais, …) ont fait partie des peuples qui ont émigré. Ici, Sarah est obligée de fuir la Malaisie pour l’Angleterre afin de survivre à l’invasion nippone. Un curieux parallèle avec les immigrés africains aujourd’hui qui sont pourtant rejetés… J’ai trouvé ça intelligent de mettre cet aspect de l’histoire en avant car on a tendance à trop vite l’oublier aujourd’hui. 

En ce qui concerne l’histoire en tant que telle, j’ai vraiment aimé découvrir la pension du Bord de Mer et ses habitants. Même si j’avais plus ou moins deviné les liens entre eux et plus particulièrement avec Sarah, j’ai passé un excellent moment à les suivre et à les voir évoluer. La fin ouverte donne envie d’en savoir plus sur le devenir des personnages mais ça apporte aussi un charme au livre : on ne suit les personnages que pendant une infime partie de leur vie. En ne sachant pas tout d’eux, je trouve qu’ils prennent de l’épaisseur : après tout au quotidien on ne connait pas tout de chaque personne que l’on rencontre, pourquoi cela devrait-il être différent pour des personnages de roman ? 😉

Ces personnages, à la limite d’être sans défaut, sont très attachants. Je pense que c’est une des forces de l’autrice, elle sait créer des personnages et des caractères qu’on ne peut qu’apprécier, qui sont forts dans les épreuves et pleins d’amour. Et même s’ils n’ont pas de défauts, je n’arrive pas à leur en vouloir pour ça, car il ressort de ce roman une vraie atmosphère de famille qui fait chaud au coeur à l’approche de Noël.

Si ce n’est pas le roman du siècle de par son intrigue pas très originale, il n’en demeure pas moins que ce livre est une excellente lecture pour qui veut passer une bonne soirée ou un bon moment de lecture ! 

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