Contemporain·Epistolaire

Les lettres d’Esther, de Cécile Pivot

TitreLes lettres d’Esther

AuteurCécile Pivot

EditionCalmann-Lévy

Pages320

Prix19,50€

RésuméEn souvenir de son père, Esther, une libraire du nord de la France, ouvre un atelier d’écriture épistolaire. Ses cinq élèves composent un équipage hétéroclite : une vieille dame isolée, un couple confronté à une sévère dépression post-partum, un homme d’affaires en quête de sens et un adolescent perdu. À travers leurs lettres, des liens se nouent, des coeurs s’ouvrent. L’exercice littéraire se transforme peu à peu en une leçon de vie dont tous les participants sortiront transformés.


Mon avis : 

Quelle magnifique surprise que ce livre !

Cécile Pivot écrit ici un roman mi-épistolaire, mi-narratif. Nous suivons Esther et son atelier d’écriture épistolaire. A travers les lettres échangées au cours de l’atelier, on découvre Jeanne, la veille femme ; Nicolas et Juliette qui affrontent la dépression post-partum et tentent de se reconstruire ensemble ; Jean l’homme d’affaire cynique et désabusé ; et Samuel qui cherche un sens à sa vie depuis le décès de son frère. Comme vous le voyez, les thématiques abordées sont nombreuses mais si bien traitées : la dépression post-partum, le deuil, le rapport à l’argent, le rapport à la modernité, … Ce sont des sujets, hormis le deuil, que je vois assez peu dans les romans et j’ai apprécié de les retrouver ici, sans que le tout devienne lourd et déprimant. Au contraire, c’est un roman positif, qui parle d’évolution et d’espoir ! La fin était certes attendue, mais le cheminement était si beau et puissant que je n’en veux même pas à l’autrice d’avoir choisi ce que je considère être un happy ending un peu trop facile.

Ces personnages, on s’y attache si facilement en les voyant livrer leurs sentiments et leurs états d’âmes dans leurs lettres, ils deviennent comme des amis. J’avais le coeur serré de lire les lettres de Juliette et Nicolas, entre amour et déchirement alors qu’ils essaient de reconstruire leur couple après la fuite de Juliette. J’ai été très fière de Samuel quand je l’ai vu peu à peu trouver sa voie. Même Esther, qui pourrait être en retrait par rapport aux autres, se dévoile petit à petit et amène à réfléchir sur l’écriture et le plaisir des lettres manuscrites.

Je regrette un peu de n’avoir pas ressenti un peu plus de différences dans le style d’écriture des différents personnages, hormis peut-être Samuel et encore. Pour un roman épistolaire, il est important pour moi de discerner les auteurs à leur plume et ce n’était pas le cas ici. Pour moi, il n’y avait qu’une plume, celle de Cécile Pivot, qui est superbe au passage. Ce serait mon seul reproche à ce roman qui m’a fait passer une très belle soirée de lecture et que je recommanderai sans hésiter. 

Un commentaire sur “Les lettres d’Esther, de Cécile Pivot

Laisser un commentaire