Titre : La terre du bout du monde
Auteur : Tamara McKinley
Edition : Archipoche
Pages : 470
Prix : 8,65€
Résumé : Angleterre, 1770. Susan Penhalligan accepte un mariage de raison pour sauver sa mère et son frère Billy de la misère. Mais son cœur est pris par Jonathan, parti courir les mers à bord de l’Endeavour du capitaine Cook. Quinze ans plus tard, Billy est déporté en Australie. De leur côté, Susan et son mari partent s’installer à Botany Bay, à quelques kilomètres du futur centre de Sydney, où l’Empire britannique a décidé de fonder une colonie. Ils y découvrent un continent fascinant, mais dangereux. Et Susan est loin de se douter de tout ce qu’elle va devoir surmonter avant de pouvoir faire sienne cette terre du bout du monde…
Mon avis :
Est-il encore besoin de présenter mon amour pour Sarah Lark et Tamara McKinley ? Je ne pense pas… Des années que je vois passer ces romans en médiathèque, donc quand une amie m’a gentiment proposé de me les envoyer, j’ai dit oui ! Quelques jours de vacances et bingo, je me suis fait toute la trilogie !
Dans ce premier tome, on suit les familles Penhalligan, Collinson et Cadwallader qui se retrouvent pour diverses raisons sur un bateau en direction de l’Australie, terre nouvelle et sauvage. Sur place, on découvre également le point de vue des Aborigènes en la personne d’Anabaru et son mari Watpipa. C’est peut-être les points de vue que j’ai trouvé les plus intéressants car ils apportaient une autre vision à cette migration. Alternant les visions des différents personnages, Tamara McKinley nous raconte l’histoire de ces pionniers : les désillusions, la violence, la sauvagerie de la nature, les relations avec les Aborigènes, la société pénitentiaire sur laquelle repose ce nouveau pays, … Outre cela on suit les intrigues et drames familiaux, propres à l’autrice, et qui ravissent mon envie d’aventure !
J’ai adoré le couple de Billy et Nell, ils sont frondeurs, drôles et s’aiment profondément. Billy est un homme qu’on aime voir évoluer : il passe de l’enfant turbulent, au jeune homme qui aime un peu trop l’argent facile, à un homme responsable qui prend sa vie en mains pour s’améliorer et réparer ses erreurs. En revanche, même si Susan est un personnage que j’ai apprécié car elle est courageuse et réfléchie, j’ai eu du mal avec sa relation avec Jonathan. Car celui-ci en revanche, est orgueilleux, égoïste (je l’aime mais je vais coucher avec une fille à Tahiti parce que bon des années sans sexe c’est trop, mais attention il faut pas qu’elle soit mariée à mon retour !). Quant à la fin du roman, où tout se dénoue, on sent qu’une vraie tragédie s’est créée au fil de l’histoire et qu’une autre fin aurait été impossible. Quelques éléments restent encore sans réponse et même si l’intrigue principale se termine ici, on sent que la grande histoire se joue sur le long terme et que cela n’apportera pas que du bon pour nos personnages.
Tamara McKinley a signé ici un premier volume captivant qui augure de nouveaux rebondissements pour la suite, même si j’aurai aimé que les Aborigènes aient une place un peu plus importante dans l’histoire…
Les Lubies d'Eole 