La vie invisible d’Addie Larue, de V. E. Schwab

Titre : La vie invisible d’Addie Larue

Auteur : V. E. Schwab

Edition : Lumen

Pages : 696

Prix : 17€

Résumé : Une vie dont personne ne se souviendra… Une histoire que vous ne pourrez plus jamais oublier… Une nuit de 1714, dans un moment de désespoir, une jeune femme avide de liberté scelle un pacte avec le diable. Mais si elle obtient le droit de vivre éternellement, en échange, personne ne pourra jamais plus se rappeler ni son nom ni son visage. La voilà condamnée à traverser les âges comme un fantôme, incapable de raconter son histoire, aussitôt effacée de la mémoire de tous ceux qui croisent sa route. Ainsi commence une vie extraordinaire, faite de découvertes et d’aventures stupéfiantes, qui la mènent pendant plusieurs siècles de rencontres en rencontres, toujours éphémères, dans plusieurs pays d’Europe d’abord, puis dans le monde entier. Jusqu’au jour où elle pénètre dans une petite librairie à New York : et là, pour la première fois en trois cents ans, l’homme derrière le comptoir la reconnaît. Quelle peut donc bien être la raison de ce miracle ? Est-ce un piège ou un incroyable coup de chance ? Embarquée dans un voyage à travers les époques et les continents, poursuivie par un démon lui-même fasciné par sa proie… jusqu’où Addie ira-t-elle pour laisser sa marque, enfin, sur le monde ?

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Mon avis : 

Victoria Schwab est une autrice à succès, encensée sur les réseaux. Si j’avais bien aimé Cassidy Blake T.1, ça n’avait pas été la lecture coup de coeur à laquelle je m’attendais. Poussée par le résumé d’Addie Larue, j’étais prête à être époustouflée par ce roman qui s’annonçait comme une sorte de réécriture du mythe de Faust (le pacte avec le Diable, tout ça tout ça). 

La vie invisible d’Addie Larue raconte la vie d’Adeline Larue, une jeune sarthoise qui refuse de se marier et souhaite profiter de la vie au maximum. Dans ce but, elle conclue une pacte avec un démon qui lui accorde la vie éternelle, mais en contrepartie, personne ne se souviendra jamais d’elle. On suit donc Addie sur deux temporalités : celle du passé où elle tente d’apprivoiser sa malédiction, et celle du présent où on la voit profiter de sa vie d’immortelle… jusqu’au jour où quelqu’un la reconnaît. L’histoire est bien ficelée, et j’ai beaucoup aimé que le début se déroule dans un département français peu présent en littérature. La fin, différente d’un happy ending, clôture bien tout en restant assez ouverte pour que les lecteur.ice.s imaginent la suite. 

Le personnage d’Addie est intéressant car on sent qu’elle ne tient tête à sa malédiction que par esprit de contradiction. Elle permet d’aborder le sujet du syndrome de Stockholm et de la bisexualité, sans pour autant qu’il faille nommer ces éléments explicitement. De même, le personnage masculin permet de monter la dépression sans pour autant le dire. Chacun est intéressant à sa manière mais je n’ai pas vu d’alchimie particulière entre les deux si ce n’est un besoin irrépressible de ne plus être seul.e ; comme si le seul atout de chacun était qu’ils étaient les seuls à annuler la malédiction de l’autre. Le méchant m’a également paru fade et prévisible, pour moi il était évident dès le départ que la fin serait comme cela. 

Enfin, si l’écriture de V. E. Schwab est encensée partout, j’avoue avoir pour ma part du mal à y adhérer. Elle me laisse froide, je trouve les descriptions trop longues et elles manquent d’émotions. Entre l’écriture et les personnages, j’ai donc eu du mal à me mettre dans l’histoire. Pour autant, le livre a des points positifs comme l’histoire ou les sujets abordés, mais je pense que le style de l’autrice ne me convient simplement pas.