Drame·Historique·Romance

La partition, de Diane Brasseur

TitreLa partition

AuteurDiane Brasseur

EditionAllary

Pages448

Prix20,90€

RésuméUn matin d’hiver 1977, Bruno K, professeur de littérature admiré par ses étudiants, se promène dans les rues de Genève. Alors qu’il devise silencieusement sur les jambes d’une jolie brune qui le précède, il s’écroule, mort. 
Quand ses deux frères Georgely et Alexakis apprennent la nouvelle, un espoir fou s’évanouit. Le soir même, ils auraient dû se retrouver au Victoria Hall à l’occasion d’un récital de violon d’Alexakis. Pour la première fois, la musique allait les réunir. 
La Partition nous plonge dans l’histoire de cette fratrie éclatée en suivant les traces de leur mère, Koula, une grecque au tempérament de feu. Elle découvre l’amour à 16 ans, quitte son pays natal pour la Suisse dans les années 1920 et refera sa vie avec un homme de 30 ans son aîné. Une femme intense, solaire, possessive, déchirée entre ses pays, ses fils et ses rêves. Une épouse et une mère pour qui l’amour est synonyme d’excès.


Mon avis : 

Le résumé me promettait une histoire de famille un peu mystérieuse et un destin de femme, c’est exactement ce que j’ai eu.

L’histoire commence avec la mort de Bruno K. et la découverte de ses deux frères qui ne semblent plus avoir de contacts avec lui. Diane Brasseur nous raconte alors l’histoire de leur mère, Koula, une grecque au début du XXe siècle. A la manière d’une partition (car le livre porte très bien son nom), on découvre le destin de cette jeune fille qui quitte son pays pour suivre son époux, qui découvre l’infidélité, la maternité, la maladie, l’indépendance, … Sa voix est régulièrement rejointe par d’autres, temporairement, pour créer un morceau complet. J’ai vraiment vu ce roman comme ça : Koula en est la portée principale, et les personnages secondaires, découverts petit à petits, sont des portées de musique qui s’ajoutent à la partition de sa vie. 

Malgré tout, même si j’appréciais ma lecture, j’ai parfois trouvé quelques longueurs au texte et la plume de l’autrice ne m’a pas passionnée. Si j’avais de l’intérêt pour Koula, je n’en ai en revanche pas eu une once pour les autres personnages qui me paraissaient bien pâles à côté d’elle. Elle nous est décrit comme une femme à la personnalité flamboyante et il faut croire que même dans le récit, elle brillait tellement qu’elle a éclipsé les autres personnages à mes yeux. 

La guerre et la manière de la vivre sont évoquées de manière assez pudique, alors même que les personnages vivent tour à tour en Belgique ou en Suisse, pays durement touchés. N’est évoquée que la vie civile, sans forcément aborder les privations ou rationnements. C’est un aspect qui m’a dérangée car j’aurai aimé qu’il soit plus présent, mais qui est raccord avec le reste du roman : la guerre n’en est pas le sujet et n’a rien changé à la personnalité de Koula ou de Bruno K.; il n’était donc pas nécessaire de l’aborder plus que ça.

Ce roman fut donc une bonne lecture, bien qu’il pâtisse de quelques longueurs et d’un personnage principal qui éclipse les autres.

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