Historique·Romance

Au bonheur des filles, d’Elizabeth Gilbert

TitreAu bonheur des filles

AuteurElizabeth Gilbert

EditionCalmann-Lévy

Pages544

Prix21,90€

RésuméDu haut de ses 19 ans, Vivian sait déjà qu’elle ne veut pas du destin tout tracé par ses parents. Mais de sa bulle protégée, elle est loin de s’imaginer le tourbillon incroyable qu’est New York au début des années 1940. Alors, quand après un énième échec scolaire elle est envoyée chez sa tante Peg qui possède un théâtre en plein Times Square, Vivian n’en croit pas ses yeux. Entre la ville qui vibre sans cesse et la troupe d’artistes et de danseuses qui cohabitent joyeusement dans le théâtre, Vivian découvre l’exubérance, la fête et la liberté. Surtout auprès de sa nouvelle amie Celia, une sublime showgirl très émancipée pour l’époque… Mais un faux pas lors d’une virée nocturne fera hélas chavirer le nouveau monde de Vivian et la renverra à la case départ. Quand on a goûté au bonheur d’être une fille libre, peut-on y renoncer ?


Mon avis : 

Un titre et un résumé attirants pour un roman plein de peps et d’insouciance !

Vivian Morris est désormais une vieille dame, et elle écrit à Angela, une jeune fille dont on n’ignore tout, pour lui raconter sa vie et expliquer son lien avec le père de cette dernière. Et tout commence avec son arrivée à New York dans les années 1940, où elle logera dans un cabaret. Elle y découvre un environnement frivole, fait de danse, de musique et de flirt. Loin des conventions familiales, Viv s’initie au sexe et aux plaisirs de la vie sans tabou, jusqu’à l’ivresse. Le spectre de la guerre, bien présent même si notre héroïne ne s’en rend pas compte, prend de plus en plus de place, et la réalité rattrape bientôt le rêve dans lequel Vivian s’évertuait à vivre.

J’ai beaucoup apprécié l’environnement décrit dans ce roman, l’insouciance de l’entre-deux guerres est encore bien présente et on est vraiment plongés dans cet univers plein de joie et d’enivrement, malgré la crise économique. L’autrice prend le soin de s’intéresser aux classes marginales de la société : showgirls, comédien.ne.s, mais également homosexuel.le.s et de raconter leur quotidien sans les stigmatiser pour autant, le Lily Playhouse étant son propre microcosme. J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire car il faut avouer qu’elle est un peu longue à démarrer, surtout si on lit le résumé avant, qui nous suggère du scandale qui met du temps à arriver. Mais une fois le premier tiers du roman passé, je n’ai pas pu m’empêcher de le dévorer et de suivre cette jeune femme indépendante avec plaisir !

Vivian Morris passe de la jeune fille innocente mais pleine d’un immense désir d’une liberté fantasmée, à une femme qui assume sa liberté de choix et sa liberté sexuelle (à une époque où la sexualité d’une femme n’est que trop résumée au mariage). Guidée par Peg et Olive, deux femmes ayant vécu la Première Guerre Mondiale, Viv évolue grandement entre le début et la fin du roman, elle propose un regard sur elle-même aussi désabusé que parfois critique, mais honnête.

Un très bon roman donc, malgré un début un peu lent par rapport à mes attentes. On retrouve la plume addictive d’Elizabeth Gilbert et un intérêt tout particulier porté au costume de l’époque qui aide à se représenter cet univers passé mais au combien passionnant !

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