Contemporain·Drame·Polar

Les étincelles, de Julien Sandrel

TitreLes étincelles

AuteurJulien Sandrel

EditionCalmann-Lévy

Pages324

Prix19,50€

RésuméLa jeune Phoenix, 23 ans, a le goût de la provocation, des rêves bien enfouis, et une faille terrible : il y a trois ans, son père, un scientifique, s’est tué dans un accident de voiture en allant rejoindre  une autre femme que sa mère. Depuis, Phoenix le déteste. À cause de lui, elle a abandonné études et passions et enchaîne les petits boulots. Mais un jour, dans un carton qui dort à la cave, elle découvre la preuve que son père se sentait en danger. Ainsi qu’un appel à l’aide énigmatique, écrit dans une langue étrangère. Et si elle s’était trompée ? Et si… la mort de son père n’avait pas été un accident ? Aidée de son jeune frère, un surdoué à l’humour bien ancré, Phoenix se lance à la recherche de la vérité. Mais que pourront-ils, tout seuls, face à un mensonge qui empoisonne le monde ?


Mon avis : 

J’avais eu un coup de coeur pour son premier roman, La chambre des merveilles, et j’étais donc impatiente de retrouver le style de l’auteur tout en humour et en légèreté. Et si j’ai beaucoup aimé ma lecture, je dois dire que ce nouveau titre diffère bien de ce que l’auteur a pu faire auparavant.

Avec ce roman, il aborde une thématique sombre et se lance dans le roman policier : il traite du sujet des lanceurs d’alerte. Ces personnes qui risquent leur vie pour informer la population d’éléments sombres, comme Edward Snowden l’avait fait en dévoilant l’espionnage de la CIA à travers les téléphones et ordinateurs. Ici, il s’agit de Phénix, une jeune femme qui découvre que son père n’est peut-être pas mort dans un accident mais a été bel et bien assassiné alors qu’il travaillait sur un projet étrange…

Il n’y a pas à dire, c’est un sujet passionnant et révoltant qui est mis en avant : passionnant car il est question de secret, de course contre la montre et d’action ; révoltant car la justice et la société, tout en remerciant ces lanceurs d’alerte, les condamnent pour leurs actes. Cette ambivalence est bien mise en avant ici.

J’ai en revanche eu beaucoup de mal avec la romance mise en place, je l’ai trouvée inutile et très rapide. Alors que nous avions un personnage de femme forte, indépendante, voilà qu’elle s’accroche en quelques pages à cet homme un peu mufle mais qui a des fêlures… Oui, vous voyez aussi le cliché… C’est le seul point négatif de ma lecture car j’ai passé un très bon moment autrement. On a des personnages et une intrigue qui tiennent la route et font réfléchir à notre société actuelle et à la place qu’on accorde aux lobbys. L’humour propre à la plume de Julien Sandrel est encore à l’oeuvre à travers le personnage de César, le frère de Phénix. Un adolescent de génie qui a la répartie facile ! Ajoutez à cela un maniement du suspense très bien dosé et vous avez un roman parfait pour une fringale livresque !

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