Contemporain·Nouvelle·Polar·Thriller

Femmes sans merci, de Camilla Läckberg

TitreFemmes sans merci

Auteur : Camilla Läckberg

EditionActes Sud

Pages144

Prix : 14.90€

Résumé Prisonnières de leur mariage, trois femmes qui ne se connaissent pas échangent des confidences sur un forum internet. Ingrid, qui a sacrifié sa carrière de journaliste au profit de celle de son mari, découvre que ce dernier la trompe sans scrupules. Et n’aspire qu’à se venger. Birgitta se sait malade depuis plusieurs mois mais n’a cessé de repousser le moment de consulter un médecin. Les ecchymoses qui couvrent son corps pourraient trahir les violences qu’elle subit dans l’intimité ; or Birgitta a jusqu’ici préservé l’unité de son foyer. Victoria a quitté sa Russie natale pour venir s’installer en Suède avec un homme dont elle a fait la connaissance sur un site de rencontres. Mais il n’est en rien le mari qu’elle imaginait. Sa nouvelle vie a tourné au cauchemar. Humiliées, battues, blessées, elles échafaudent ensemble un plan. Et le mettent en œuvre. Un procédé imparable, sans mobiles apparents. Pour libérer chaque femme, il faut supprimer son bourreau. En réussissant des meurtres parfaits…


Mon avis : 

Je ne pensais pas lire un jour un roman de Camilla Läckberg : trop sombre, trop meurtrier, trop noir, … Mais la thématique forte de cette nouvelle m’a fait changer d’avis.

L’autrice aborde les violences conjugales, dans la lignée du mouvement #MeToo. Elle écrit une nouvelle polyphonique où les trois héroïnes vont être amenées, pour des raisons diverses, à tuer leur mari : victimes de violences elles-mêmes, bafouées, humiliées, … les raisons sont nombreuses. En les suivant, le.a lecteur.ice découvre leur quotidien, la manière dont cette violence peut être insidieuse et invisible en dehors du foyer conjugal.

A travers elles, on aborde les différents types de violence : psychologique avec la tromperie et la peur, physique avec les coups, et les deux avec la séquestration. Que ce soit Ingrid, Brigitta ou Victoria, chacune est poussée à bout et n’en vient au meurtre que parce qu’aucune autre solution ne semble possible.

Mais comment commettre le meurtre parfait ? Pour ma part j’avais deviné la fin, ayant déjà vu un film avec le même procédé, mais l’ingéniosité demeure et la précision avec laquelle les meurtres sont effectués est glaçante. L’autrice a un don pour raconter la mort de manière factuelle, froide et distanciée, sans pour autant déshumaniser les meurtrières. De même, alors que je suis une grande froussarde, je n’ai pas eu peur en lisant : j’étais juste en colère face à la vie qui les poussait à cette extrémité.

Je ne regrette pas d’avoir lu cette nouvelle, elle fait réfléchir et aborde un sujet important. Je pense que c’était une bonne manière d’entrer dans l’univers de Camilla Läckberg et je me laisserai peut-être tenter par un autre de ses titres dans le futur…

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