Titre : Latitude
Auteur : Bertrand Puard
Edition : Casterman
Pages : 288
Prix : 16€
Résumé : Je m’appelle Yann Rodin. Il y a onze mois, j’entrais en seconde. Aujourd’hui, je vis dans l’Archipel, la pire prison qui existe au monde.
Yann est la victime d’un business très lucratif : l’échange d’identités. Son malheur : être le sosie de Sacha Pavlovitch, le fils d’un puissant trafiquant d’armes franco-russe, qui a acheté sa tranquilité moyennant quelques millions de dollars. Tandis que Yann clame son innocence, Sacha se fait passer pour lui et découvre une vie paisible, sur une île paradisiaque du Sud de la France. Une affaire parfaitement rodée. Du moins en apparence…
Mon avis :
Encore un Bertrand Puard, et oui je les ai enchaînés, ce qui m’a permis de voir que l’auteur a une passion des complots politiques !
Ici, comme dans Bleu Blanc Sang, les politiques et hommes riches sont derrière des complots d’envergure mondiale. Mais contrairement à Bleu Blanc Sang, il s’agit ici d’un business lucratif pour les protagonistes car il est question d’usurpation d’identité à un niveau extrêmement élevé. Cette usurpation va jusqu’à prendre en compte des modifications physiques. Mais à la lecture du roman, on voit que ce n’est pas juste pour le bien-être personnel de l’usurpateur mais pour un dessein bien plus complexe qu’il me tarde de voir dans le second tome.
Les points de vue s’alternent entre celui de Yann, enfermé sur l’Archipel, et celui de Sacha qui profite impunément de la vie au monastère. Je me suis assez vite attachée aux deux personnages, Yann car il donnait la vision de la vie horrible de l’Archipel mais survivait malgré tout, sa force était belle à voir. Et Sacha car on voit rapidement qu’il n’est pas foncièrement mauvais, qu’il a juste été élevé dans l’idée qu’il était supérieur aux autres et que ce qu’il faisait était normal.
Les événements s’enchaînent très vite et tout au long du livre on se dit que l’auteur ne pourra pas aller plus loin, et pourtant il le fait ! Explosions, volcan en éruption, enlèvement, meurtre, tout est bon pour que l’action ne s’arrête jamais ! C’est même parfois presque trop car sur la fin on a du mal à y croire réellement. L’épilogue est notamment assez invraisemblable à mes yeux, de même que le pardon accordé un peu trop rapidement par un personnage à un autre. La lecture reste tout de même addictive et il est impossible de ne pas le lire d’une traite !
Les Lubies d'Eole 