Drame·Historique·Jeunesse

Il n’est si longue nuit, de Béatrice Nicodème

TitreIl n’est si longue nuit

AuteurBéatrice Nicodème

EditionGulf Stream

Pages392

Prix18,90€

RésuméSophie, Hugo, Magda, Jonas, Otto, Franz… Ils sont jeunes, ils aiment la vie, ils ont le cœur plein de rêves. Hugo aime Magda, Sophie aime Otto, Franz ne vit que pour son piano, Jonas veut aider à bâtir un monde meilleur.
Le rêve d’Adolf Hitler est tout autre : il veut créer un empire qui dominera le monde pendant mille ans. Un empire dans lequel les hommes seront forts et inflexibles, les femmes soumises et fertiles. Dans lequel il n’y aura ni Juifs, ni communistes, ni homosexuels, ni malades. Ceux qui n’ont pas leur place dans ce Reich millénaire seront éliminés un par un jusqu’au dernier.
Comme tant d’autres ailleurs en Europe, dans le Berlin de 1940 ces jeunes doivent eux aussi choisir leur camp, hantés par ces questions que tous se posent :  » Ai-je raison d’agir ainsi ? « ,  » La lumière reviendra-t-elle un jour ? « 

 

Mon avis : 

Beaucoup de livres ont été et sont encore écrits au sujet de la résistance et la collaboration en France pendant la Seconde Guerre Mondiale, très peu en Allemagne. Ce roman fait la part des choses puisqu’ici on suit plusieurs adolescents allemands : qu’ils soient juifs, résistants, collaborateurs, futurs SS, … Tous sont mis à l’honneur, et certains sont inspirés de personnages historiques.

On suit plus particulièrement Sophie, enceinte de Otto, elle rejoint un Lebensborn, où elle accouchera pour donner son enfant à une bonne famille allemande qui l’élèvera dans l’adoration du Führer. Mais aussi Otto justement, dont le rêve est de devenir SS et qui est prêt à tout pour cela, même à frayer avec des résistants qui falsifient des papiers d’identité. Et Magda, une jeune femme juive qui va se retrouver forcée de collaborer pour espérer revoir ses parents, envoyés dans un camp de concentration. Bien sûr je ne vous parle là que des trois personnages que l’on voit le plus mais il y en a bien d’autres comme Hugo, Franz, Jonas, ...

Les premiers chapitres ont été difficiles, je n’arrivais pas à m’attacher à ces personnages, justement car je n’avais pas l’habitude de lire un point de vue allemand, donc a priori en faveur d’Hitler. Mais rapidement, leurs personnalités ont su me séduire dans toute leur complexité. Le personnage de Magda est tout à fait intéressant à ce titre car c’est une juive qui se retrouve à dénoncer d’autres juifs pour aider la Gestapo. Un rôle difficile qu’elle joue pourtant à la perfection.

L’auteur a réussi à aborder presque tous les profils, à mon sens il ne manquait que l’allemand(e) qui vit sa vie sans s’impliquer ni dans la résistance, ni dans la collaboration. Cela aurait permis un réalisme plus poussé qui m’aurait définitivement immergée dans le livre. En dehors de ça, l’auteur a parfaitement réussi son pari et a permis de mettre en lumière que la guerre a également touché fortement la population allemande. 

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