Titre : Vox
Auteur : Christina Dalcher
Edition : NiL
Pages : 432
Prix : 22€
Résumé : Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
Mon avis :
Le book trailer m’avait fait froid dans le dos, impossible donc de passer à côté lorsqu’il a été proposé à la lecture par le Club de lecture de la médiathèque où je travaille.
Peu après ma lecture, j’ai entendu que selon une étude, un être humain prononçait environ 31 500 mots par jour. Imaginez-vous être restreints à 100 mots ? Car c’est ce qu’il se passe dans ce roman, et c’est effrayant de voir à quel point ça pourrait réellement arriver. On suit Jean, qui vit avec son compte-mots depuis moins de 2 ans, la montée des extrémistes est récente et ça nous permet de voir la rébellion, les tentatives échouées, le changement qui se fait dans les mentalités des gens qui s’habituent à cette nouvelle société. Une société où les femmes ne peuvent plus prononcer plus de 100 mots par jour à moins d’être électrocutées. Ceci afin qu’elles demeurent des femmes soumises, mères au foyer.
C’est un futur possible et terrible que nous propose Christina Dalcher, d’autant plus effrayant que Jean prend le temps de nous expliquer comment la société en est arrivée là. Etant un personnage issue d’une famille italienne, Jean nous permet d’avoir un point de vue extérieur à son quotidien puisqu’on a celui de ses parents qui la voient depuis l’Europe, qui n’est pas touchée par cette nouvelle politique. Ce choix de personnage a été un parti pris très intelligent de l’autrice car ça permet au lecteur de se sentir concerné, le personnage n’est pas enfermé dans sa vision des choses. On a là une femme, une mère de famille, qui se refuse à accepter cette société pour elle mais surtout pour sa petite fille. Une femme qui assume ses choix, ne se retrouve pas dans son mariage, en vient parfois même à détester ses fils, embrigadés par cette nouvelle société qui fait penser aux dérives nazies.
J’ai tout simplement adoré ma lecture que j’ai dévoré en quelques jours. Les personnages sont forts, l’écriture est addictive. Petit regret parfois pour les personnages méchants un peu caricaturaux, et pour la fin qu’on pourrait trouver précipitée mais qui en même temps clôture bien le roman. Un livre proche du coup de coeur pour moi, mais un poil trop lisse pour en être un, je n’ai pas eu LE pincement au coeur qui le ferait passer au stade supérieur.
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.
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Mon avis rejoint grandement le tiens ! Une histoire qui fait froid dans le dos mais très intéressante, par contre la fin est rapide… Et wahou, je ne pensais pas pour les 31 500 mots par jour !!! C’est clair que les 100 mots accordés aux femmes dans l’histoire paraissent encore plus minuscules…
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Quand j’ai entendu ça à la radio j’ai HALLUCINE ! Oui la fin était très rapide mais en même temps je ne sais pas si ça aurait beaucoup apporté de la laisser trainer en longueur
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