Contemporain·Drame·Horreur·Romance·Thriller

Wilder Girls, de Rory Power

TitreWilder Girls

AuteurRory Power

EditionCollection R

Pages450

Prix17,90€

RésuméVoilà bientôt dix-huit mois qu’un mal inconnu, la Tox, a frappé l’île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine. D’abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair. Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n’osent plus sortir de l’enceinte de l’école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis. Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu’au bout…


Mon avis : 

J’avais entendu beaucoup de bien de ce roman pour son écriture, sa représentation de personnages féminins et homosexuels, ainsi que son caractère horrifique. Et même si j’ai bien apprécié ma lecture, je dois avouer être loin du coup de coeur que certains ont eu à sa lecture.

Wilder Girls est un huis clos où des élèves d’une pensionnat pour jeunes filles tentent de survivre chaque jour à une maladie étrange qui les infecte et les laisse avec des crises de violence et des cicatrices atroces. On ne sait pas d’où vient la maladie de la Tox, on ne sait pas pourquoi les quelques professeurs qui restent agissent de manière étrange, pourquoi les élèves semblent toutes si violentes entre elles, ou encore pourquoi l’armée et le gouvernement se contentent d’envoyer des vivres. Et c’est cette absence de réponses qui m’a empêchée d’apprécier ma lecture comme je l’aurai voulu.

Certes, quelques réponses arrivent à la fin du livre, et interrogent sur l’instinct de survie, la gestion de crise et des épidémies (tiens donc…comme c’est d’actualité…). Mais elles étaient insuffisantes à mon sens et trop évasives pour conclure le roman comme il le méritait. J’ai eu l’impression qu’un suspense était maintenu tout au long du livre pour au final retomber comme un soufflé, ça m’a fait repenser à Annihilation, qui m’avait déçu entre autres pour cette raison. Finalement, l’intérêt du roman se joue surtout sur l’aspect huis clos avec cette sensation d’enfermement permanente et les relations entre les personnages.

Celles-ci sont particulièrement tendues. Chaque fille, même si elle a des amies, est prête à se battre pour le peu de nourriture qui leur arrive, prête à blesser voir tuer. Ont-elles toujours été comme ça ? Le sont-elles devenues par la force des choses ? J’ai du mal à l’imaginer, mais elles représentent à elles-seules le roman : il est sombre et violent. La mort attend au coin du couloir, donnée par les ennemis, ou les ami(e)s… Même les relations amoureuses (entre filles) sont patinées de cette violence, exacerbée par les émotions adolescentes. Cependant, même si le tout est très bien décrit, j’avoue que j’ai eu du mal avec la violence de ces rapports car c’est à l’opposé de moi. Ce roman est très bon dans son genre, mais me prouve que je ne suis pas forcément le bon public pour la littérature à la limite de l’horreur.

 

4 commentaires sur “Wilder Girls, de Rory Power

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