Contemporain·Drame·Livre audio

Trois, de Valérie Perrin

Titre : Trois

Auteur : Valérie Perrin

Edition : Audiolib

Durée : 18h12

Lu par : Tess Lauvergne

Prix : 22,95€

Résumé : 1986. Adrien, Étienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer. 2017. Une voiture est découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique, couvre l’événement. Peu à peu, elle dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d’enfance. Que sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur histoire d’amitié ?


Mon avis : 

Contrairement à beaucoup de monde, je n’avais toujours pas lu de roman de Valérie Perrin, malgré son succès avec Changer l’eau des fleurs. Quand Audiolib l’a proposé sur Netgalley, j’ai foncé tête baissée, impatience grâce aux avis dithyrambiques qui m’en avaient été faits. Mais j’aurai du écouter l’extrait audio avant, car j’ai malheureusement eu beaucoup de mal avec la narratrice, Tess Lauvergne. 

Le roman oscille entre deux temporalités, 1986 et 2017 : on suit Adrien, Etienne et Nina dans le passé pour découvrir et comprendre leur amitié et leur histoire ; puis on les suit en 2017, ainsi qu’une certaine Virginie dont on ignore tout, pour comprendre comment ils en sont arrivés à ne plus se parler. 

Adrien, Etienne et Nina, ce sont trois gamins, liés dès l’enfance par les bancs de l’école. Ils font les quatre cents coups, s’aiment comme des frères et soeurs, mais peu à peu la vie, les choix des chacun, le temps, les éloignent. Quand nous les retrouvons plusieurs années plus tard, ils ne se sont pas parlés depuis presque quinze ans, mais renouent contact à l’occasion de la découverte d’une voiture au fond d’un lac, et du corps présent dans cette dernière. Un mystère qui finalement ne tient que peu de place comparé à l’histoire d’amitié présentée ici. Si le début du livre m’a semblé lent à se mettre en place, avec de nombreuses énumérations et descriptions, je me suis par la suite laissée emportée et je l’ai écouté dès que j’en avais l’occasion.

Valérie Perrin a su créer un décor, des personnages et des liens si forts qu’on a l’impression de les connaître réellement. Elle a su jouer sur différents tons : du banal, au suspense en passant par le drame, sans pour autant en faire un roman policier. De plus, elle aborde plusieurs thématiques bien plus profondes et sensibles que ce qu’on pourrait penser. Si vous ne souhaitez pas connaître ses thématiques, qui arrivent plus ou moins tard dans le livre, ne lisez pas la fin de ce paragraphe. Il me semble important de les évoquer car elles pourraient intéresser des lecteurs. L’autrice traite dans ce livre du deuil, des violences conjugales ou et de transsidentité. Je trouve toutefois dommage qu’elle les aborde sans les dire vraiment : jamais des mots ne sont prononcés pour décrire ce qui est. 

Je terminerai par une note sur la lecture audio. Je dois avouer que j’ai été très déçue car j’ai eu beaucoup de mal avec la manière de narrer de Tess Lauvergne. J’ai trouvé que c’était très plat et que le ton n’y était pas. Peut-être était-ce du à la narration incroyable que j’avais pu avoir pour le roman d’Aurélie Valognes juste avant ? Toujours est-il que ce ton plat a participé au fait que j’ai du mal à entrer dans le roman. Ceci dit, après plusieurs heures d’écoute, je pense que je m’y suis habituée car cela m’a moins dérangée, emportée que j’étais par les mots de Valérie Perrin. 

 

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