Fantastique·Fantasy

La trilogie de la Poussière T.2 : La communauté des esprits, de Philip Pullman

Titre : La communauté des esprits

Auteur : Philip Pullman

Edition : Folio Junior

Pages : 656

Prix : 9,50€

Résumé : Lyra a vingt ans. Déterminée et tourmentée, elle étudie à Sainte-Sophia quand son chemin croise celui d’un éminent professeur nommé Malcolm. Au coeur d’un monde hostile, ils s’engagent malgré eux dans un périlleux voyage : le mystère de la Poussière les mènera bien au-delà d’Oxford et des fontières de l’Europe, jusqu’à un désert hanté d’Asie centrale.


Mon avis : 

Après avoir fini le premier tome de cette nouvelle trilogie, j’étais intriguée et grâce à une Masse Critique spéciale de Babelio, j’ai pu découvrir très rapidement ce deuxième tome !

Contrairement à La Belle Sauvage qui était un préquel de la trilogie originale, ce volume est une suite qui se déroule presque dix ans plus tard. Lyra et Pan ont grandi mais n’ont jamais réussi à surmonter leur séparation. Lyra est désormais une jeune étudiante, qui se passionne pour la raison et la logique, elle n’a plus rien de la petite fille pleine d’ardeur et d’imagination que nous connaissions, au grand dam de Pan. On retrouve également Malcolm et Alice, personnages principaux du tome 1, et on découvre qu’ils n’ont jamais vraiment quitté Lyra depuis vingt ans. Alors que les interrogations autour de la Poussière et l’influence du CDC grandissent, nos héros vont voyager à la recherche d’une essence de rose qui pourrait leur apporter des réponses. 

J’ai tout simplement adoré ce titre. L’auteur renoue pour de bon avec la trilogie originale sans faire une redite et c’est passionnant. Lyra a grandi, les lecteurs aussi, et on sent que l’ambiance et les préoccupations ne sont pas les mêmes : l’aventure, les merveilles du mondes et l’amitié sont passées au second plan pour mettre en avant l’amour, les manipulations politiques et les meurtres. Si j’avais adoré Lyra quand j’étais petite, j’ai évidemment été déçue, comme Pan, de la voir grandir et perdre son imagination. On a là une jeune femme obsédée par le pragmatisme et la raison au point de remettre en cause l’existence des démons. L’enfant solaire a laissé la place à une adulte solitaire et mélancolique. Alors on se retrouve comme Pan, désespérés de lui faire recouvrer son imagination. Le daemon a une place importante dans ce roman et j’ai beaucoup aimé le suivre et le voir prendre son indépendance tout en restant farouchement attaché à son humaine. 

De même on retrouve Malcolm, qui pour le coup se révèle au fur et à mesure de la lecture. D’abord un professeur ennuyeux, il devient aventureux et permet à l’auteur d’aborder le délicat sujet de la différence d’âge dans l’amour : Malcolm peut-il aimer Lyra, malgré leurs onze ans d’écart ? C’est une question encore irrésolue mais qui promet pour la suite, pour ma part je ne suis pas encore fixée.

Le roman, après avoir fait la part belle aux mystères et révélations, se termine sur une scène qui donne extrêmement envie pour la suite… Philip Pullman a réussi le pari de faire une série spin off aussi qualitative que l’originale et qui apporte un réel plus à A la Croisée des Mondes. Il n’est pas tombé dans la facilité, sinon certains personnages seraient revenus pour faire jouer la nostalgie des lecteurs. On sent qu’il l’a écrite car il avait encore des choses à raconter et à expliquer… pour notre plus grand bonheur ! 

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