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Le goût sucré des souvenirs, Beate Teresa Hanika

Titre : Le goût sucré des souvenirs

Auteur : Beate Teresa Hanika

Edition : Les Escales

Pages : 272

Prix : 19,90€

Résumé : Elisabetta Shapiro, 80 ans, vit seule dans sa maison familiale au cœur de Vienne. De son enfance, elle a conservé des dizaines de pots de confiture d’abricot. Tous sont soigneusement étiquetés et indiquent l’année de leur fabrication. Véritable madeleine de Proust, la confiture fait immanquablement jaillir les souvenirs : les jours tranquilles rythmés par les chants de sa mère, Franz, le voisin dont elle était follement amoureuse, ses grandes sœurs qu’elle jalousait secrètement. Et puis la montée du nazisme dans les années 1930, l’arrestation de toute sa famille par les SS, la solitude et la perte des repères.
Quand Pola, une jeune danseuse, emménage chez la vieille dame, ses habitudes sont chamboulées. D’autant plus que Pola lutte elle aussi contre ses propres démons.
Malgré leurs différences, les deux femmes vont peu à peu se rapprocher et nouer des liens plus forts qu’elles ne l’auraient imaginé.

 

Mon avis :

Je n’ai pas lu « Un goût de cannelle et d’espoir » de Sarah McCoy auquel ce livre est comparé, mais j’en ai entendu tant de bien que ça m’a intriguée et de ce fait j’étais contente de le recevoir, je remercie donc la maison d’édition et NetGalley pour cet ebook.

Je l’ai commencé en attendant beaucoup de ce texte, en souhaitant avoir une histoire claire, à base de souvenirs, sur la Seconde Guerre Mondiale, de même pour la relation entre Elisabetta et Pola. Mon problème a été que pendant plus de 20% du livre, j’étais perdue… Ca a été mieux quand j’ai lu une chronique expliquant un peu l’histoire, mais même ensuite, il me fallait être extrêmement concentrée pour bien suivre ma lecture. Tout ceci car l’histoire est très souvent suggérée. L’homosexualité de Pola est suggérée, la rafle qui emporte la famille d’Elisabetta est suggérée, leur relation même est suggérée. Rien n’est dit clairement et ça m’a complètement perdue.

Tout étant suggéré, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages et à entrer dans l’histoire, j’avais l’impression de n’avoir rien à me raccrocher. Pourtant, le roman n’est pas mauvais, loin de là. L’écriture est très belle, poétique, toute en mélancolie et nostalgie. Les relations sont complexes et le message autour du pardon est beau. Je ne m’attendais juste pas à ça et ça a un peu gâché ma lecture car malgré le petit nombre de pages j’ai eu l’impression de la traîner.

En revanche, j’ai beaucoup aimé l’ambiance du livre et les thèmes abordés. Beate Teresa Hanika met en place une ambiance lourde et sucrée comme les abricots qui sont le fil rouge de l’histoire. Elle retrace, à travers les souvenirs de nos personnages, qui s’alternent en même temps que les chapitres, la vision des juifs par la société, que ce soit en 1945 ou en 2014. C’est un thème très intéressant car ça montre que le nazisme existe et est encore présent de nos jours. C’est un sujet que je n’avais encore jamais vu abordé en littérature et j’aurai même aimé qu’il soit plus développé car finalement ce n’est, encore une fois, que suggéré par le livre.

C’est donc bien une lecture en demi-teinte, malgré des thèmes et une histoire intéressante ainsi qu’une jolie plume, le tout est trop survolé pour moi et m’a perdu à force de vouloir faire trop en finesse.

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