Fantastique·Historique·Jeunesse·Religion·Romance

Lady Helen (trilogie), Alison Goodman

TitreLady Helen

AuteurAlison Goodman

EditionGallimard

Pages : environ 580/tome

Prix19,50€/tome

RésuméLondres, avril 1812. Lady Helen s apprête à faire son entrée à la cour. La jeune orpheline est encore sous la tutelle de son oncle et de sa tante qui veillent à étouffer chez elle tout écart pouvant rappeler la réputation sulfureuse de sa mère. Helen fait alors la connaissance du ténébreux Lord Carlston, qui revient juste d exil après avoir été soupçonné du meurtre de sa femme. Elle est piquée par la curiosité, d autant qu’il promet de lui faire des révélations sur elle-même et sa mère et que d étranges faits surviennent alors : des bonnes disparaissent, des meurtres sanglants sont commis. Mais la jeune fille est loin de soupçonner l’existence de démons viciés, des Abuseurs, qui se nourrissent de l énergie humaine. Bientôt sonnera l heure de l Abuseur Suprême traînant dans son sillage une véritable Terreur. Lord Carlston appartient au Club des Mauvais jours, une police secrète parallèle qui a juré de protéger l humanité de ces démons. Dotée d une énergie et de dons particuliers, Helen est appelée à les rejoindre. La miniature que sa mère lui a donnée suffira-t-elle à la protéger ? Helen doit choisir entre une vie faite de privilèges et d insouciance ou basculer dans un monde terrifiant mais aussi passionnant où les démons s invitent dans les soirées mondaines.


Mon avis :

Mélange entre Jane Austen et Chroniques de Zombieland, la série Lady Helen nous embarque dans l’Angleterre du début XIXe siècle. Le fond historique, assez léger, prend de l’importance au fur et à mesure de l’histoire, de par la montée en puissance de Napoléon et les problèmes d’espionnage en Angleterre, toutefois il devient inexploité dans le dernier tome ce qui est dommage. C’est un aspect que j’ai particulièrement aimé dans cette histoire et qui mériterait un peu plus de développement. Car cette trame historique n’est pas exactement celle que l’on connait. En effet dans cet univers, les Abuseurs, des sortes de démons, existent et c’est aux Vigilants, des humains aux dons particuliers, qu’il revient de les canaliser. Un univers complexe donc, qui mêle secret d’état et combats surnaturels. Le tout à la sauce de Jane Austen puisque notre héroïne, Helen, fait son entrée à la cour et n’a pour but que de trouver un gentil mari mais succombe petit à petit aux charmes de son professeur Vigilant.

La plume est parfois un peu lourde et j’ai trouvé quelques longueurs au récit (un peu moins dans le second tome) qui se veut clairement dans la lignée de Jane Austen, peut-être un peu trop d’ailleurs. Certes, cela permet de réellement camper le personnage d’Helen et le carcan social qui l’enserre, mais je suis persuadée que des pages entières auraient pu être enlevées sans que cela ne gâche la lecture. Ces longueurs se retrouvent jusqu’à la fin de la saga et en y réfléchissant, au moins 100 pages auraient pu être enlevées par tome. Mais en même temps je peux comprendre leur intérêt : c’est à la fois ennuyant mais intéressant pour le développement du personnage d’Helen qui doit choisir entre son rôle de Vigilante ou de femme du monde.

Helen est un personnage auquel on s’attache rapidement car elle prend le temps de la réflexion avant de décider de changer de vie du jour au lendemain. Hantée par la disparition de ses parents, elle est tiraillée entre la possibilité de découvrir la vérité, et celle de vivre la vie qu’elle a toujours voulu. Elle prend également le temps de réfléchir à ses sentiments : sont-ils réels ou induits par la magie des Vigilants ? Enfin, pour finir du côté des personnages, Alison Goodman en profite pour aborder un thème de manière très élégante dans le second tome : l’homosexualité à l’époque et tout ce qui en découle, homophobie, répression pénale,… 

Pour conclure, j’avais malheureusement deviné l’identité de l’Abuseur Suprême avant la fin, mais j’ai tout de même apprécié ce dénouement, ça clôture bien la série tout en laissant la possibilité à l’autrice de revenir à cet univers si l’envie lui prend.

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